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Fé_tavie

Nous avons parlé inspirations et travail dans la rue avec Fé_tavie, artiste à l'univers coloré et à retrouver sur sa page Instagram.



(c) Fé_tavie


Qui es-tu, Fé_tavie ?

Je suis née à Paris et je vis à Aubervililers. J’ai fait des études de stylisme et j’ai travaillé dans la vente en prêt à porter à divers postes.

Aujourd’hui je suis illustratrice, urban artiste et muraliste. Je me suis lancée à plein temps en 2017 et je suis labellisée Artisan d’art depuis 2020.


D’où vient ton nom d’artiste Fé_taVie ?

De faire sa vie, c’est un jeu de mot avec Fé qui rappelle l’univers fantastique.


Pour rappeler tes inspirations ?

Oui! J’ai un univers coloré, dynamique et féerique. Passionnée de mythologie nordique, vikings, armurerie, etc.... Je donne à mes animaux des expressions humaines, je dessine beaucoup de végétaux, le tout rehaussé d’humour.

Pour l’instant, je ne vais pas sur des thèmes très personnels, j’ai du mal à faire des choses intimes. J’ai envie de prendre mon temps pour savoir ce que j’ai envie de dire.


En ce moment j’entame une nouvelle phase, plus portée sur la mythologie nordique, mais toujours avec un aspect humoristique et léger.


Je pense que quoi qu’on fasse il faut garder du sens, il ne faut pas faire les choses uniquement pour que ça marche ! ça veut dire rester sincère.


Pour ma part, je suis dans une recherche de satisfaction. J’essaie d’atteindre un but que je ne connais pas. Je me vois évoluer, continuer à progresser dans cette recherche. Le but est plutôt émotionnel.


Travailler dans la rue peut être synonyme de liberté mais il y a aussi pas mal de contraintes : lesquelles sont-elles selon toi ?

Dans la rue, il faut être rapide. Je prépare beaucoup mes interventions pour cela. Je ne suis pas particulièrement motivée par le côté illégal, de la transgression, c’est plutôt le côté liberté qui m’intéresse.


Paris, pour l’aspect vandale, c’est le top ! Au Canada par exemple, il y a une grande culture MURAL ART mais elle s’exprime surtout dans son intégration dans les grands projets immobiliers. Ils construisent un parking, ils font venir l’artiste pour le décorer. En France il faut se battre avec l’administration pour avoir un mur, et encore ça ne marche que si on a le réseau qui va avec !


En revanche, tu peux encore faire du vandale, et c’est important de garder cette partie du travail pour conserver une liberté dans la création. Avec les commandes c’est dur de faire ce que tu veux, tu dois expliquer ta démarche, convaincre, etc.


Est-ce que tu positionnes tes œuvres à l’instinct ou en anticipant tes interventions ?

Un peu des deux, cela dépend de la surface, du temps …


Le mouvement street art est à l’origine plutôt considéré comme rebelle ; l’égalité homme-femme fait partie de ces combats ?

Il y a une dimension vandalisme, oui, un anti conformisme. Il y a de plus en plus d’artistes femmes dans ce mouvement et on commence à les voir de plus en plus, même si ce n’est pas encore assez.


Tu te considères comme une artiste engagée ?

Je ne veux pas être une artiste engagée, je ne suis pas là-dedans. Je fais des animaux et des fleurs donc tu peux y voir une dimension un peu écolo, mais je ne fais pas de l’art pour avoir un exutoire. Je fais de l’art pour raconter des histoires.

Cela ne m’empêche pas d’être engagée, mais je ne vais pas forcément chercher à l’inclure dans mon art. Je ne veux proposer que des choses joyeuses.


Quel est l’intérêt de travailler dans la rue par rapport au travail en atelier / chez soi ?

L’intérêt est social, de pouvoir être visible de tous et toutes.


Si l'œuvre est recouverte, ça ne me pose pas de problème. Le côté éphémère du collage te recentre sur le moment où tu le poses. Le but, c’est de profiter de ce moment. Après cela, l'œuvre ne t’appartient plus ... le jeu est de voir combien de temps ça reste !


Le rapport au public est aussi très direct, ce que j’apprécie car la notion de partage est très importante. Les gens se permettent plus d’interagir en extérieur, qu’en galerie, quand ils voient un artiste en train de réaliser une œuvre.


Quelles réactions cherches-tu à provoquer chez ton public ?

Une émotion, c’est déjà bien !


Quelle est ton ambition pour les mois à venir ?

Je crois que cette période difficile m’a permis de ne plus me projeter. De profiter du moment présent. On avance et on lève légèrement le nez devant.


Tu as des projets particuliers en cours ou que tu aimerais faire ?

Je suis superstitieuse donc, chut !




(c) Fé_tavie


Fé_tavie à la loupe


L’artiste vivant qui t’inspire le plus ?

Il y en a beaucoup trop et de différents horizons : musique, cinéma, cuisine, photographie, styliste, peintre, graffeur… Toute personne passionnée ou qui s’exprime m’intéresse et m’inspire surtout quand c’est différent.


Peux-tu présenter et décrire ce que tu as voulu montrer avec l’une de tes œuvres ? (le lapin qui séduit le loup par exemple)

La séduction représente un lapin qui séduit un renard. L’idée est simple : casser les codes, les conventions, aller à l’inverse de ce qui devrait être. Mais le lapin séduit-il le renard ou fait-il diversion ?



(c) Fé_tavie

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